Notes sur mon premier court-métrage

Publié: 3 septembre 2013 dans Notes de production
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Je dois vous avouer que de concrètement produire un premier court métrage soulève beaucoup d’émotions et de sentiments, par moments, et qu’il ne faut pas oublier de reprendre sur soi.

Ce n’est pas sans difficultés que ce premier court métrage a vu le jour.

Jeudi, 8 août 2013

Dès le lendemain de ma participation à l’anniversaire de Kinö Québec, je me suis hâté de contacter des amis susceptibles d’être intéressés à participer à un projet de court métrage qui doit être prêt pour le 4 septembre.

Dimanche, 18 août 2013

L’écriture du script était presque terminée. Un courriel a été envoyé à l’équipe afin de connaître leur disponibilité pour tourner samedi le 24 août mais plusieurs n’étaient disponibles pour cause de vacances et d’autres obligations. Il a donc été déterminé que le tournage se fera le weekend suivant.

Lundi, 19 août 2013

Moment de panique ! J’annonce l’avortement du projet.

Dès le début de l’écriture du script, je me suis investi à fonds, trop même, au point que j’avais de la difficulté à dormir la nuit et à me concentrer au boulot le jour, obsédé par le projet actuel et à me projeter déjà pour la suite.

Je voulais m’imposer un rythme de fou : produire un court métrage par mois et voyant tout le travail que cela impliquait en plus du boulot, la vie sociale et la vie personnelle, je ne voyais plus clair comment vivre en continue à ce rythme. De plus, la peur de l’échec ou de la réussite me pesait lourd.

Mardi, 20 août 2013

Jean-François (mon futur assistant réalisateur) trouva sur Internet un article intéressant sur ce que nous pouvons appeler un « burnout créatif » qui est un épuisement mental par un investissement excessif dans une passion, tel fut mon cas.

Au fil du temps j’ai appris à mettre des repères d’alerte au boulot pour ne pas sombrer dans un « burnout » mais jamais je n’aurais pensé en avoir besoin dans mes loisirs.

Vendredi, 23 août 2013

Après avoir passé la semaine à bien me reposer et après avoir réfléchi de nouveau, j’ai réalisé que je ne pourrai jamais vivre sans création et sans projets. Surtout si près du but il faut se ressaisir et se rendre au bout sinon il n’y aurait que des regrets à tirer de cette aventure.

J’ai donc recontacté l’équipe qui, heureusement, a été compréhensive et prête à s’aligner sur le plan initial.

Dimanche, 25 août 2013

Pour prendre un peu d’avance, car le temps file assez vite, j’ai filmé les scènes des témoins et du répondeur. Un pas de plus à l’avant qui fut très motivant.

Samedi, 31 août 2013

Le temps n’était pas ce que l’on pourrait considérer idéal pour tourner les scènes extérieures sur la terrasse : nuageux avec 40 pour cent de probabilité de pluie avec une moyenne de 20 degrés. Malgré tout, il n’a pas plu et même s’il y avait un plan B celui-ci n’a pas été nécessaire.

L’avant-midi a été consacré à la préparation du matériel et des accessoires en plus de la révision des scènes à tourner (avec quelques ajustements mineurs) et quelque planification des plans de tournage.

Tout le monde était ponctuel pour le tournage, les trois heures de tournage prévues ont été bien meublées et tout le monde a eu bien du plaisir. Ce fut une journée bien occupée et une belle expérience avec tout l’équipe.

Sur le tournage de "L'ufologue". Photo de : Fabien Chabot

Sur le tournage de « L’ufologue ».
Photo de : Fabien Chabot

Dimanche, 1er septembre 2013

Après un bon petit déjeuner, je n’ai pas tardé à transférer les scènes tournées dans l’ordinateur avant d’attaquer le montage. Une fois toutes les bonnes prises triées et mises dans l’ordre du script, je me suis aperçu qu’il me manquait deux répliques.

J’ai réussi à rejoindre Johanne (qui interprète le rôle d’Isabelle dans « L’ufologue ») qui est venue tourner sur la terrasse deux répliques pour compléter le montage. Les conditions météorologiques n’étaient pas les mêmes : plus de vent et du soleil. L’ajustement du son, des couleurs et des teintes a été équilibré avec le logiciel de montage.

Mardi, 3 septembre 2013

C’est en début de soirée que tout le montage (vidéo, musique, son, titre animé et générique) était terminé. Un dernier visionnement et on converti le tout pour présenter à la soirée Kinö le lendemain soir et pour l’importation dans YouTube et Vimeo.

Choses à retenir :

  • Déterminer ses limites pour ne pas tomber dans un « burnout créatif » et se fixer des objectifs réaliste pour conserver un équilibre de vie.
  • Je croyais qu’avoir un assistant réalisateur était du snobisme mais j’ai constaté qu’il était important d’en avoir un ne serait-ce que pour s’assurer que chaque scène et chaque réplique soient bien enregistrées.
  • Fournir aux comédiens un profil et un historique de leur personnage afin qu’ils sachent comment interpréter leur rôle et ce que l’on attend d’eux.
  • Toujours visionner les scènes filmées pour s’assurer que le son, l’image et le focus sont bons.
  • Éviter de filmer des scènes à des endroits trop venteux. Même un microphone unidirectionnel et une bonnette en mousse n’est pas suffisant et vous aurez un casse-tête à essayer d’équilibrer le tout au montage.
  • Si vous enregistrer le son par le biais d’un microphone, gardez celui-ci pour capter les scènes sans dialogue afin de conserver une homogénéité du son.

Et le plus important, à mon avis, est que tout le monde ait du plaisir !

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